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26 novembre 2014 3 26 /11 /novembre /2014 11:41

Je suis là, assise sur un banc. Mes deux grands jouent, courent, rient, se disputent, s'occupent.

 

Sans moi.

 

Mon bébé est installé sur mon ventre, je le soutiens avec mon bras gauche, il est en train de téter. 

 

Je suis là et pourtant je n'y suis pas. Je suis là physiquement, uniquement.

 

Je surveille mes enfants, je leur jette des regards distraits, vérifiant qu'ils ne courent aucun danger, répondant par un hochement de tête à leurs questions que j'ai à peine écoutées. 

 

Toute mon attention est attirée par un écran. Un petit écran de quelques pouces seulement.

 

Dans ma main droite, je tiens ma vie virtuelle. Je suis en train de lire l'un des nombreux mails que je reçois chaque jour, je classe, je supprime, je réponds.

 

Je jette aussi de temps en temps quelques coups d'oeil sur Facebook et Instagram pour voir ce qu'il s'y passe. Je souris devant les enfants des autres qui jouent comme les miens sur une belle pelouse avec leurs ballons. J'aime les photos de ces "amis" que je n'ai jamais rencontrés, je commente certains statuts, réponds à quelques questions avec beaucoup plus d'attention que je l'ai fait quelques minutes avant à celles posées par mes enfants.

 

Je suis étape par étape le voyage de mon amie à l'autre bout du monde. Je voyage avec elle, comme si j'y étais. Ses photo sont belles, elle à l'air de s'amuser. J'ai l'impression de ne pas l'avoir quittée. Elle n'aura pas à me raconter son voyage à son retour puisque moi aussi, virtuellement, j'y étais.

 

Je relève la tête, je trouve qu'il fait beau, qu'il y a une belle lumière, que mes enfants sont bien habillés, que ça ferait un beau cliché. Je leur demande de ne plus bouger, je vais prendre une photo.

 

Ils savent ce que ça veut dire, ils se tournent automatiquement, me montrent leurs dos ou leurs profils sachant que je ne veux pas les montrer de face sur les réseaux sociaux. Je prends plusieurs clichés d'affilées pour pouvoir sélectionner le meilleur puis je leur dis qu'ils peuvent reprendre leurs activités.

 

Alors qu'ils jouent de nouveau sans moi, je sélectionne la meilleure photo de la série que je viens de prendre. J'applique un filtre pour la rendre encore plus belle et je la partage sur instagram. 

 

Le verdict ne se fait pas attendre bien longtemps, mon téléphone résonne et me rassure. Ma photo plait, ils sont nombreux à l'aimer. J'ai même gagné quelques nouveaux fans.

 

Tout va bien.

 

Mon bébé a fini de téter. Je relève la tête pour m'apercevoir que mes enfants se sont éloignés. Heureusement, ils sont raisonnables et savent qu'ils ne doivent pas partir trop loin mais j'avoue, je ne les ai pas vraiment vus s'écarter.

 

Par contre je sais exactement où se trouve mon téléphone, au centimètre près.

 

Mon téléphone.

 

Il est devenu si présent, si important. Il contient les photos de notre dernière sortie en famille, la vidéo du premier sourire de mon Little Baby. Si je le perds, je perds une partie de ma vie avec lui. Une partie de vie qu'un inconnu pourra récupérer, fouiller, scruter, commenter, partager avec d'autres personnes que je ne connais pas. 

 

Et tout à coup je réalise. Je réalise que depuis trop longtemps maintenant je vie ma vie par procuration, derrière mon petit écran.

 

Pourtant, mes enfants, sont là, eux, devant moi, bien vivants. 

 

Ils ne m'attendront pas pour grandir. J'aurais beau prendre des centaines de photos et de vidéos, ils ne remplaceront jamais ces moments que je peux vivre, vraiment, et graver dans ma mémoire plutôt que sur une micro carte SD.

 

Demain, je peux perdre mon portable, ma maison, mon ordinateur, mes disques durs. Un vol, un incendie, un virus. Tout peut arriver, très vite. Mais tant que je suis vivante, ce qui est dans ma tête, ces souvenirs, ces rires, ces moments partagés me suivront à tout jamais. Rien ni personne ne pourra me les enlever.

 

J'aurais mis du temps à comprendre, à réaliser, emportée que j'étais par la spirale numérique qui englobe le monde depuis quelques années. Toujours plus vite, toujours plus fort.

 

Aujourd'hui, enfin, j'ai compris. Les photos, les vidéos et les réseaux sociaux permettent de partager, de communiquer, de se rappeler, c'est vrai. Ils ont l'avantage d'exister, ils permettent de se souvenir et peuvent même être à l'origine de belles histoires mais ils ne doivent jamais remplacer la vie, la vraie.

 

Je veux voir de mes propres yeux ma grand-mère souffler ses 90 bougies, mon bébé faire ses tout premiers pas, ma grande fille arriver à faire la roue et mon fils me réciter son tout premier poème. Je ne veux plus vivre ces moments derrière un écran.

 

Alors non, je ne vais pas tout arrêter, j'aime trop blogger. J'aime bien aussi ce monde virtuel, et ces réseaux sociaux qui m'occupent lorsque je suis seule. Ils me permettent de me sentir moins isolée dans cette nouvelle région dans laquelle je n'ai pas encore beaucoup de repères ni d'amis "réels" avec qui discuter.

 

Mais j'ai pris une bonne résolution, même si on n'est pas encore le 1er janvier : je vais lever le pied. Désormais, mon portable redeviendra un simple téléphone lorsque je serais avec mon bébé, mes enfants, mon mari, mes amis et ma famille.

 

Parce que c'est la vie, la vraie, avec ses hauts et ses bas, que je veux vivre pleinement. Pas cette vie virtuelle que l'on veut bien montrer, lisse et enjolivée.

 

Parce que ce sont mes enfants et mon bébé que je veux regarder grandir, avec passion. Pas ceux des autres, par procuration.

 

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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 10:16

Hier, pour changer un peu depuis que tu es né, je te regardais. Tu étais dans ton bain, ton frère et ta soeur jouaient bruyamment dans la pièce à côté, ton papa venait de rentrer à la maison après sa journée de travail. Il est venu m'embrasser, t'a jeté un regard distrait, t'a fait un sourire puis il est reparti s'occuper des plus grands.

 

Tout à coup j'ai réalisé que ta petite vie, commencée il y a deux mois à peine, n'avait déjà rien à voir avec celle de ta soeur ainée, notre tout premier bébé.

 

Et je me suis alors demandée ce que ça aurait changé si tu étais né le premier...

 

Si tu étais né le premier, ton papa serait resté à mes côtés pendant que je te donnais le bain. Il m'aurait aidé à te sécher, à t'habiller et aurait insisté pour te porter juste après.  

 

Si tu étais né le premier, je me serais reposée chaque jour pendant mon congé maternité et tu serais certainement resté quelques semaines de plus dans mon ventre. Tu serais né plus gros et plus costaud.

 

Si tu étais né le premier, tes grands-parents auraient fait le voyage, tout excités, pour venir te voir dès la maternité. Ils t'auraient regardés, émerveillés, osant à peine te toucher et auraient appelé sans faute, chaque mois, pour te souhaiter ton anniversaire ou plutôt ton "moisiversaire".

 

Si tu étais né le premier, ton papa serait resté tous les jours à mes côtés à la maternité. Il aurait écouté avec attention la puéricultrice nous expliquer comment changer une couche, donner le bain, faire les premiers soins plutôt que d'aller travailler.

 

Si tu étais né le premier, tu aurais porté des petits habits tout neufs que j'aurais acheté tout au long de ma grossesse, lavés trois mois avant ton arrivée et même repassés. Au lieu de cela tu récupères les habits de ton grand frère et même certains babygros de ta soeur.

 

Si tu étais né le premier, je noterais chaque jour les heures de tes tétées, leur durée et même le nombre de couches que tu as porté dans la journée.

 

Si tu étais né le premier, tu pourrais dormir dans une maison toujours calme sans jamais être dérangé par les cris de tes ainés. Je ne te réveillerais pas en plein milieu d'une sieste pour être, chaque jour de la semaine, quelle que soit la météo, à la sortie de l'école.

 

Si tu étais né le premier, j'aurais déjà plusieurs centaines de photos de toi dans mon ordinateur que j'enverrais régulièrement à toute la famille et ton portrait sur tous mes fonds d'écran.

 

Si tu étais né le premier, je pourrais dormir en même temps que toi, vivre à ton rythme et me reposer un peu dans la journée.

 

Mais si tu étais né le premier, tu aurais hérité d'une maman novice, un peu stressée et déstabilisée qui se serait sentie complètement débordée avec ton arrivée.

 

Si tu étais né le premier, tu aurais dû m'apprendre à t'aimer en devenant maman pour la première fois alors que pour toi, c'était déjà gagné.

 

Si tu étais né le premier, tu aurais pu finir aux urgences juste parce que tu avais le nez bouché.


Si tu étais né le premier, tu n'aurais pas eu un grand frère et une grande soeur prêts à se battre pour te remettre ta tétine au moindre pleur ou à te faire rigoler.

 

Si tu étais né le premier, j'aurais hâte que tu grandisses, que tu saches parler, marcher, pour me rassurer. Là j'ai juste envie de profiter pleinement de toi en tant que tout petit bébé. Je veux que tu prennes le temps de grandir, à ton rythme, sans te presser ...


Si tu étais né le premier, tu n'aurais pas été si éveillé en regardant ta soeur et ton frère ainé.

 

Si tu étais né le premier, tu n'aurais pas passé tes journées collé-serré tout contre moi parce que je sais que ça ne va pas durer.

 

Si tu étais né le premier, tu aurais été idolâtré par tes parents mais tu n'aurais pas eu l'amour de ton grand frère et de ta grande soeur qui sont comme des fous depuis ton arrivée.

 

 

Tu es né le troisième, tu es notre petit dernier, nous t'aimons certainement différemment mais tout autant que notre tout premier bébé ... 

 

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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 11:22

Je suis là, assise sur un banc. Il fait beau, il fait bon. C'est dimanche après-midi, on profite de l'été indien. Je me sens incroyablement calme et sereine. Je n'ai mal nulle part, je n'ai pas chaud, je n'ai pas froid, je suis bien.

 

Je tiens dans mes bras ce bébé tant désiré. Il vient de finir de téter, il a le sourire aux lèvres et l'air heureux du bébé rassasié. Il sourit aux anges. Je souris à ce petit ange.

 

Devant moi, sur la pelouse parfaitement tondue, mes deux grands jouent avec leur papa. Ils improvisent une partie de foot dont eux seuls connaissent les règles. Ils jouent avec leurs pieds, avec leurs mains, se courent après, se jettent par terre, ne se disputent presque pas et rient tout le temps.

 

Je regarde leur père qui partage ma vie depuis 9 ans maintenant. Il est heureux au milieu de ses enfants. C'est le mari dont je rêvais. Un homme à l'écoute, un soutien, ma béquille, ma moitié. Il est celui qui canalise mon trop plein d'énergie, celui qui me fait entendre raison, qui tempère mes idées farfelues mais qui me suit aussi dans certaines de mes folies.

 

Je me dis que tous les deux, en partant de rien et avec beaucoup d'amour on a pu construire cette famille qui me rend si fière aujourd'hui. 

 

La vie est tellement belle, la vie est magique, la vie me rend heureuse. Et pourtant ...

 

Pourtant, depuis que Little Girl a poussé son premier cri, depuis qu'elle a donné un nouveau sens à ma vie, depuis qu'elle lui donne des couleurs, je ne cesse d'avoir peur.

 

J'ai peur qu'il lui arrive quelque chose, que des enfants l'embêtent dans la cour de récré, qu'on se moque d'elle, qu'on lui fasse mal, physiquement ou mentalement. J'ai peur qu'elle ait chaud, qu'elle ait froid, qu'elle ait peur et que je ne sois pas là. J'ai peur dès qu'elle tousse, dès qu'elle a de la fièvre, dès qu'elle a mal à la tête. J'ai peur quand elle mange trop, j'ai peur quand elle ne mange rien. J'ai peur quand elle n'est pas avec moi et j'ai l'impression de ne vraiment respirer que quand elle est là.

 

A la naissance de Baby Boy, alors que mon bonheur d'être mère grandissait, cette peur, parallèlement progressait. Comme pour Little Girl, j'ai peur quand il n'est pas à mes côtés, quand il est malade. J'ai peur quand il court à toute allure, peur qu'il s'embronche, peur qu'il tombe, peur qu'il se fasse mal. J'ai peur quand il escalade tout ce qu'il trouve, quand il saute de trop haut, quand il fonce sur son petit vélo. J'ai peur de ce petite casse-cou, plein de vie, plein d'énergie que j'ai bien souvent du mal à canaliser. J'ai peur du méchant monsieur quand il échappe quelques secondes à ma vigilance, j'ai peur de la maladie, j'ai peur de le perdre, dans tous les sens du terme.

 

La naissance de Little Baby n'a fait qu'accroitre mes angoisses. Du haut de ses deux mois il est encore si petit, si fragile. J'ai peur quand il dort qu'il ne se réveille plus, peur de cette Mort Subite qui frappe les plus petits. J'ai peur qu'il soit malade, peur qu'il ne prenne pas assez de poids, peur que quelque chose n'aille pas ...

 

J'ai peur pour James aussi, peur d'un accident, peur de la maladie.

 

Et j'ai peur pour moi, pas tant pour ma propre vie, mais peur de devoir un jour abandonner subitement mon mari et mes petits, de ne plus pouvoir être là pour eux, pour les surveiller, pour les écouter, pour les épauler. 

 

J'ai peur parce que je ne peux pas tout contrôler, tout maitriser. J'ai peur de ce monde qui m'entoure, de ce monde qui les entoure et qui est capable des pires horreurs.

 

J'ai peur parce que je sais que la vie est pleine de surprises, bonnes ou mauvaises, qu'elle ne respecte aucune règle, aucune logique.

 

J'ai peur parce que je sais que la vie n'est pas un conte de fées, que ce ne sont pas toujours les méchants qui meurent à la fin du film.

 

J'ai peur en permanence depuis 6 ans maintenant. J'ai peur parce que subitement, en devenant maman, j'ai découvert que rien n'était plus angoissant que de tenir bien plus à la vie de ses petits qu'à sa propre vie.

 

J'ai peur le jour, j'ai peur la nuit, mais je sais que cette peur ne protège de rien alors je vis avec, je la garde tout au fond de moi.

 

J'essaie de ne pas trop y penser, de ne pas la transmettre à mes enfants, de les laisser vivre, de préserver encore un peu leur insouciance tout en les protégeant des dangers.

 

Je les rassure quand ils toussent et quand ils sont malades, je les encourage en serrant les dents lorsqu'ils font la course avec leurs vélos et je souris toute la journée à ce petit bébé.

 

Parce que malgré tout, la vie est belle, la vie est une chance, la vie est un cadeau dont on ne maîtrise pas la durée mais qu'il faut savoir apprécier.

 

Alors chaque jour je prends le temps de savourer le bonheur d'être là, avec eux et j'essaie un peu d'oublier mes peurs en me répètant, tout en croisant les doigts que jusque-là, tout va bien ...

 

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PS : En finissant d'écrire ces lignes je viens d'apprendre une terrible nouvelle qui touche la blogosphère parentale. J'envoie toutes mes pensées à cette famille dans la souffrance. Comme tout le monde aujourd'hui je suis très triste et boulversée.

La vie est belle, mais la mort est une chienne.

 

 

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9 septembre 2014 2 09 /09 /septembre /2014 09:35

Depuis un peu plus d'un mois, je suis de nouveau maman. Pour la troisième fois.

 

Je devrais être rodée maintenant et pourtant, j'avais oublié ...

 

J'avais oublié comme la peau d'un bébé était douce,

J'avais oublié que des pieds, des mains, des bras et des jambes pouvaient être aussi petits,

J'avais oublié ces regards dans le vide, ces yeux qui cherchent à voir quelque chose et cette vision qui chaque jour se précise un peu plus,

J'avais oublié les mimiques qui s'enchainent et les sourires aux anges,

J'avais oublié les petits bras et les petites jambes qui s'agitent dans le vide,

J'avais oublié ce petit crâne encore tout mou par endroits,

J'avais oublié qu'une petite tête pouvait être trop lourde pour rester droite,

J'avais oublié ces petits ongles souples qui font déjà des dégâts,

 

J'avais oublié cette sensation de plénitude unique mais aussi cette soif intense qui m'envahissent à chaque tétée,

J'avais oublié ce petit oeil qui cherche le mien pendant qu'il se nourrit,

J'avais oublié ces petits doigts qui s'agrippent à mon sein, 

J'avais oublié cette petite bouche affamée qui cherche le mamelon, 

J'avais oublié ce visage détendu du bébé repu, 

 

J'avais oublié tous ces bruits qu'un si petit être fait quand il dort,

J'avais oublié que chaque sortie avec son bébé se transforme en véritable expédition,

J'avais oublié ces cris inconsolables à la tombée de la nuit,

J'avais oublié que plus on est petit plus on mange souvent, de jour comme de nuit,

J'avais oublié ces cris sans larmes, 
J'avais oublié ces nuits trop courtes et ces journées qui défilent trop vite,

 

J'avais oublié la joie de tenir dans ses bras un petit être tout neuf, mélange de soi et de son papa,

J'avais oublié que je pouvais porter mon enfant à l'aide d'un seul bras,

J'avais oublié la joie que procure son premier vrai sourire,

J'avais oublié qu'il n'y a rien de plus beau que de voir chaque jour un peu plus son bébé s'éveiller,

J'avais oublié le bonheur que l'on ressent lorsqu'un si petit bébé s'endort dans ses bras, 

J'avais oublié qu'un bébé change si vite, chaque jour, chaque mois,

J'avais oublié qu'un jour mes deux grands avaient eux aussi été de si petits bébés,

 

J'avais oublié et j'ai peur d'oublier encore alors j'écris toutes ces petites choses pour essayer de les garder à jamais.

 

Pour ne plus jamais oublier...

 

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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 09:30

J'ai beaucoup de chance. J'ai trois enfants, tous nés par césarienne certes, mais tous nés à terme, et en bonne santé. 

 

Lorsque j'étais enceinte de Little Girl, ma petite soeur était également enceinte. Elle attendait des jumeaux. Little Girl devait arriver début décembre, les jumeaux fin janvier. 

 

Little Girl est née de manière un peu précipitée fin novembre. Alors que je venais tout juste d'accoucher et que j'étais encore à la maternité j'ai reçu un coup de fil affolé de mes parents me disant que ma soeur était elle aussi à l'hôpital. Elle venait de perdre les eaux. Elle était à peine dans son 7ème mois de grossesse mais le travail avait commencé. Les médecins faisaient tout pour le ralentir mais elle risquait d'accoucher d'un moment à l'autre.

 

Finalement, ses jumeaux sont nés 4 jours après Little Girl. Ils pesaient moins d'1,8 kg chacun, ils étaient prématurés et ont été immédiatement admis en unité de néonatologie.

 

Je me souviens de ce que j'ai pu ressentir à ce moment-là, des craintes qui se sont emparées de ma petite soeur, de son mari, de moi et de ma famille. On a vécu pendant plus d'un mois en suspens, attendant chaque jour des nouvelle des bébés, guettant un progrès, une prise de poids, redoutant une mauvaise nouvelle.

 

Heureusement, un mois après leur naissance, juste pour Noël, les jumeaux ont pu sortir de l'hôpital et rejoindre leur famille.

 

Aujourd'hui, ils sont en pleine forme et leur prématurité n'est plus qu'un lointain souvenir mais le chemin a été long et ma soeur restera à jamais reconnaissante envers toutes les personnes qui se sont si bien occupées de ses tout-petits bébés pendant leurs premiers jours de vie.

 

La prématurité touche de plus en plus de bébés. Devenir parent est toujours un bouleversement, mais quand l'arrivée de bébé se fait plus tôt que prévu, quand on n'est pas encore complètement prêts, dans sa tête, dans son organisation, à accueillir son tout petit et qu'on doit faire face à un tel évènement, on a besoin d'être aidé, accompagné et écouté. 

 

L'association SOS Préma, créée en octobre 2004, est l'une des associations qui agit chaque jour pour accompagner et soutenir les familles touchées par la prématurité, sensibiliser les pouvoirs publics et dialoguer avec les équipes médicales.

 

LE DEFI

 

Du 15 septembre au 12 décembre 2014, Mont Roucous et Vertbaudet s'associent avec 80 parents blogueurs pour soutenir l'association SOS préma.

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Le but ? Recueillir un maximum de bodies taille préma qui seront ensuite customisés par les différentes membres des 80 équipes et remis à l'association pour les services de néonatologie.

 

10 équipes seront constituées dans 8 villes de France (Paris - Nantes - Lille - Strasbourg - Lyon - Marseille - Toulouse - Bordeaux). Chaque équipe sera composée d'un parent blogueur et de 10 membres. Idéalement les membres de chaque équipe doivent habiter la même ville ou la même région que le parent blogueur faisant partie de son équipe.

 

Vertbaudet fournira 15 bodies par équipe (soit 1 200 bodies), mais le but de cette opération est de récolter et de customiser un maximum de bodies.

 

Les bodies récoltés doivent être neufs ou en très bon état et doivent respecter les critères suivants :

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      REJOIGNEZ LA #TEAMCERISE

 

Pour cette opération, j'ai besoin de vous !

 

Je dois constituer mon équipe, la #TeamCerise avec 10 d'entre vous prêts à s'engager à mes côtés pour récolter et customiser un maximum de bodies. Les bodies customisés seront ensuite expédiés par mes soins pour l'association.

 

Pour chaque ville participante, un jury se réunira le 16 décembre 2014 et désignera 3 équipes gagnantes qui recevront un lot pour récompenser leur action.

 

La remise des prix aura lieu dans les 8 villes de France participantes au cours d'une soirée spéciale.

 

Pour Bordeaux cette soirée aura lieu le 24 janvier.

 

Si vous habitez Bordeaux ou sa région, si cette cause vous parle, si vous avez envie de vous engager à mes côtés pour soutenir l'association SOS Préma et pourquoi pas de me rencontrer "pour de vrai" à cette occasion, adressez-moi vite un mail à cerisesurleberceau@hotmail.fr

 

J'espère que vous serez nombreux et nombreuses à vous mobiliser à mes côtés, j'ai besoin de vous, de votre énergie et de vos idées.

 

Je compte sur vous !

 

N'hésitez pas à partager l'info de cette opération #weloveprema autour de vous.

 

Merci pour eux.

 

EDIT du 17-12-2015

 

L'opération We Love Prema2 reprend cette année pour sa seconde édition. Si vous souhaitez rejoindre la "TeamCerise n'hésitez pas à me contacter ! La constitution des équipes c'est jusqu'au 15 février.

J'ai besoin de vous ! #Weloveprema #TeamCerise

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18 août 2014 1 18 /08 /août /2014 13:54

La rencontre avec notre troisième bébé était planifiée, millimétrée, organisée. C'est l'avantage de la césarienne programmée. Il faut bien qu'il y en ait un...

 

Little Baby devait arriver le mardi 05 août au matin. Je devais rentrer le 4 au soir à la maternité, réaliser les derniers bilans, prendre la fameuse douche à la bétadine, dormir d'un oeil en attendant impatiemment mais avec une certaine appréhension le petit matin et la rencontre avec mon bébé.

 

Little Girl et Baby Boy devaient passer une semaine avec leurs grands-parents au bord de la mer. Nous devions les emmener avec James le dimanche sur place, passer une nuit avec eux en guise de "pseudo-vacances" et repartir le lundi pour la maternité, du sel dans les cheveux et les orteils encore plein de sable, en ayant pris le temps de leur dire au revoir et de leur expliquer ce qu'il allait se passer.

 

Le samedi 2 août, veille de leur départ à la mer, nous avions décidé de passer une journée tous les 4 ensemble, notre dernière journée à 4. Au programme, un petit restau et une séance de cinéma, pour aller voir Planes 2.

 

Ce matin-là je me suis réveillée fatiguée, avec peu d'énergie mais bien décidée à passer cette dernière journée avec eux. Je ressentais de temps à autre des petites douleurs dans le bas ventre, mais sans y prêter trop attention.

 

On a donc maintenu le programme du jour. J'ai préparé une grande partie de leurs affaires pour le départ à la mer puis nous sommes partis au restau et au cinéma.

 

En rentrant du ciné, j'ai commencé à ressentir de plus en plus des douleurs dans le bas du ventre. James m'a proposé alors de m'allonger un peu sur le canapé. Nous étions le 2, mon terme était le 20, il n'y avait pas de quoi s'alarmer.

 

Une nouvelle douleur est alors apparue et cette fois-ci j'ai senti que quelque chose était en train de se passer. Je n'ai jamais ressenti de contractions lors de mes précédentes grossesses, je ne savais donc pas les identifier, mais je me suis dit qu'il valait quand même mieux que je finisse de boucler rapidement leurs valises pour la mer et ma valise pour la maternité en essayant de ne pas mélanger les deux. 

 

Je suis montée à l'étage, j'ai préparé les affaires quand tout à coup, j'ai perdu du liquide, beaucoup de liquide. Plus de doute, le travail avait commencé, la poche des eaux venait de se fissurer, il fallait partir à la maternité.

 

J'ai prévenu James, qui à de suite appelé ses parents mais qui, comme à son habitude, est resté zen. J'ai terminé de préparer les affaires en essayant de ne rien oublier et on a expliqué aux enfants que finalement, le programme était en train de changer. Leurs grands-parents allaient arriver et nous allions partir pour la maternité.

 

J'étais à la fois excitée et un peu anxieuse car je devais quitter mes enfants de manière précipitée et que rien ne se passait comme prévu ...

 

Avec James on a pris le chemin de la maternité. Il était 17h. C'est notre troisième bébé, mais c'était la première fois que l'on vivait ces moments si particuliers. Pour la première fois notre bébé avait décidé d'arriver par lui-même et non pas à une date programmée par les médecins et ça changeait tout !

 

Arrivés aux urgences les contractions se sont faites de plus en plus rapprochées. On a attendu une heure avant que je puisse être examinée. Finalement une sage-femme est arrivée et nous a installés dans un box qui venait de se libérer. Elle m'a posé un monitoring, contrôlé l'ouverture de mon col et m'a dit qu'elle allait voir avec l'interne si on programmait la césarienne pour le soir même ou si on attendait le lendemain matin. J'ai croisé les doigts pour que la césarienne soit réalisée au plus tôt parce que je commençais vraiment à souffrir. Les contractions se rapprochaient et se succédaient toutes les deux minutes. 

 

Finalement, la sage-femme est revenue et m'a dit que la césarienne allait avoir lieu dès qu'un bloc se libèrerait. J'étais soulagée, James aussi. Mais ce 2 août plusieurs césariennes se sont succédées, en urgence et j'ai dû attendre 21h pour enfin rentre au bloc avec des contractions séparées à peine de quelques secondes.

 

La salle du bloc opératoire était toute neuve, grande, avec des orchidées sur les murs ce qui la rendait moins sinistre que les autres salles que j'avais connues jusque là. L'équipe était nombreuse, souriante, jeune et très agréable. Ils se sont présentés tour à tour, ont pris le temps de parler avec moi, de m'expliquer ce qu'il allait se passer, de me dire chaque geste qu'ils étaient en train de pratiquer. Ils m'écoutaient, prenaient en compte mes remarques et acceptaient que James assiste à cette césarienne. Tout se passait pour le mieux.

 

Entre deux contractions, l'anesthésiste m'a posé la rachianesthésie. Etrangement et contrairement aux autres fois je n'ai senti aucune douleur. La rachianesthésie a commencé à faire effet, la douleur des contractions s'est estompée, mes jambes sont devenues légères, je ne sentais plus mes orteils mais je n'avais plus mal.

 

J'étais bien.

 

La césarienne a commencé. Elle a duré assez longtemps puisque une troisième césarienne complique un peu l'intervention. Finalement, au bout de 20 minutes on m'a prévenue que Little Baby allait arriver. Mais il se cachait tout au fond de mon ventre et ne se laissait pas facilement attraper. Finalement, il est né. On me l'a montré rapidement par-dessus le champ opératoire, on l'a frictionné et je l'ai entendu crier. Enfin.

 

La sage-femme présente dans la salle est venue me montrer mon petit bonhomme. Il était beau, il était tout chaud. Elle l'a posé près de mon visage, il s'est arrêté immédiatement de pleurer et a essayé de téter ma joue. Les bras immobilisés, je n'ai pas pu l'attraper mais j'ai savouré pleinement ce moment qui n'a duré que 5 minutes mais qui m'a paru durer une éternité comparé aux quelques secondes où l'on m'a laissée entrevoir mes enfants lors des césariennes précédentes.

 

Little Baby a été ensuite rapidement emmené dans une pièce plus chaude pour être réchauffé. Il a été mis en peau à peau sur son  papa pendant que les médecins finissaient les dernières étapes de la césarienne.

 

J'ai quitté ensuite le bloc pour la salle de réveil où je devais passer 2 heures avant de pouvoir remonter en chambre. Pour Little Girl et Baby Boy c'est à chaque fois 4 heures que j'ai passé seule dans cette chambre de réveil, sans voir mon mari, sans voir mes bébés, à me demander si tout allait bien, à essayer de les imaginer, à ne pas pourvoir les allaiter immédiatement et sans jamais avoir pu les tenir dans mes bras aux premières heures de leurs vies.

 

Mais ce 2 août, dans cette maternité, les choses étaient bien différentes. Au bout de 30 minutes, j'ai vu arriver en salle de réveil James et Little Baby. On a posé ce tout petit bébé sur moi, en peau à peau. Il a essayé de téter, sans grand succès, mais il était là, avec moi, avec James. J'étais bien, j'étais heureuse, je n'étais pas seule.

 

A 1 heure du matin, on a pu  retourner dans notre chambre. Je tenais toujours mon bébé contre moi. C'est la première fois que je remontais en chambre en tenant mon nouveau-né.

 

Little Baby a pleuré quasiment toute la nuit, il paraissait déboussolé, un peu paniqué, il ne parvenait pas à téter. Mais ni ses pleurs, ni ses cris, ni sa difficulté à téter ne pouvaient m'ébranler. J'étais sereine, comme je ne l'avais jamais été.

 

Pour la première fois de ma vie, j'ai eu l'impression d'accoucher, de mettre au monde mon bébé, d'être là pour lui dès les premiers moments de sa vie.

 

J'ai enfin ressenti les douleurs des contractions qui précèdent la venue au monde de son bébé, je sais ce que l'on ressent lorsque l'on perd les eaux, j'ai connu l'excitation de devoir me rendre à la maternité sans que ce soit prévu, simplement parce que mon tout petit bébé avait décidé de naître à ce moment précis.

 

Grâce à tout ce que j'ai vécu ce 2 août, le manque que j'ai ressenti à la naissance de mes deux ainés a enfin été comblé. 

 

Une nouvelle fois, j'ai donné la vie par césarienne mais pour la première fois, j'ai eu l'impression d'accoucher, d'être actrice de cette naissance.

 

Il aura suffi que la nature change les plans dictés par les médecins, il aura suffi de quelques gestes simples, de quelques paroles, d'un peau à peau et de quelques personnes humaines et compétentes pour me réconcilier enfin avec la maternité.

 

Little Baby à 15 jours aujourd'hui. C'est un petit bébé très calme et très zen. Depuis 15 jours je suis une maman comblée. Fatiguée parce que les nuits sont un peu agitées, mais comblée.

 

Comme quoi, le hasard de la vie, quelques gestes simples et quelques paroles suffisent souvent à tout changer.

 

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Un grand merci à toute l'équipe de l'hôpital Pellegrin de Bordeaux pour cette belle rencontre avec mon bébé.

 

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29 juillet 2014 2 29 /07 /juillet /2014 09:31

Dans une semaine, jour pour jour, je serai de nouveau maman. Pour la troisième fois en 6 ans.

 

J'ai hâte de rencontrer ce nouveau bébé. Je trouve la première rencontre avec un nouveau-né tellement magique. Pour moi c'est sans aucun doute le plus beau moment d'une vie, un instant suspendu dans le temps qu'on ne peut et qu'on ne veut pas oublier. Un instant dont on oublie peu à peu les souffrances pour ne garder que la magie.

 

J'attaque ma toute dernière semaine de grossesse. Mon ventre se fait lourd, je commence à avoir mal au dos et à me sentir bien plus fatiguée, avec moins d'énergie et moins d'envie.

 

J'ai de la chance, j'ai vécu une grossesse de rêve, à part une petite frayeur en tout début de grossesse qui m'a valu deux semaines d'alitement, tout s'est bien déroulé. J'ai pu déménager, emménager, bricoler, accompagner chaque jour Little Girl à l'école, m'occuper de Baby Boy, acheter tout ce qu'il fallait à notre emménagement dans notre nouvelle maison et préparer l'arrivée de bébé avec une énergie étonnante.

 

Mon corps, à part ces trois derniers jours, ne m'a pas fait souffrir, je ne sentais le bébé que quand il bougeait tranquillement dans mon ventre mais il ne m'a a aucun moment gênée dans mes déplacements ou dans mes activités. 

 

A la fin de cette troisième grossesse, je me sens bien dans mon corps de femme, même avec des kilos en trop. J'aime ce ventre rond qui m'empêche pourtant aujourd'hui d'apercevoir le bout de mes pieds et qui me fait prendre des pauses assez étranges pour enfiler mes chaussures ou mon pantalon. 

 

Je suis déjà nostalgique de ce corps de femme enceinte que je ne croiserai plus jamais dans un miroir.

 

C'est la dernière fois que je sens et que je vois ce bébé bouger à l'intérieur de moi.

 

C'est la dernière fois qu'il fait entièrement partie de moi, que deux coeurs battent simultanément dans mon corps, que des petits doigts me chatouillent de l'intérieur et que mon ventre prend par moment des allures inquiétantes avec une tête ou un pied qui viennent subitement le déformer.

 

Pour quelques jours encore je baigne dans les hormones de grossesse qui me rendent zen et me font me sentir belle.

 

Dans quelques jours, les hormones vont chuter en quelques heures, je sais que je vais me retrouver dans un état étrange, entre stress et exaltation. Mes cheveux vont commencer à tomber, ma peau sera beaucoup moins douce et surtout mon ventre sera vide. Pour toujours.

 

Je n'ai pas ressenti ce vide à la naissance de Little Girl et de Baby Boy, très certainement parce que tout au fond de moi, avant même d'en avoir conscience, je savais que ce n'était pas la dernière fois. 

 

Cette fois-ci les choses sont différentes. Je sais qu'à 5 notre famille sera au complet. J'ai eu la chance de porter trois fois la vie, je ne suis pas à plaindre. Au contraire. J'aimerai que chaque femme puisse avoir cette chance ne serait-ce qu'une fois dans sa vie.

 

Mais je sais que lorsque cette grossesse sera finie, je ne pourrai pas m'empêcher de regarder avec nostalgie toutes les femmes enceintes que je croiserai dans ma vie.

 

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Et vous, vous avez ressenti aussi cette nostalgie ?

 

 

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25 juillet 2014 5 25 /07 /juillet /2014 08:53

Cette semaine j'ai pu faire des choses étranges, auxquelles je n'étais plus habituée.

 

J'ai fait mon ménage et la maison est restée propre (ou presque) durant toute une semaine.

 

J'ai rangé la chambre des enfants et toutes les pièces de la maison et rien n'a bougé. Les coussins et le plaid sont restés sur le canapé et n'ont pas été transformés en cabane, les caisses de jouets n'ont pas été renversées sur le sol et les poupées n'ont pas quitté leur petit lit en bois.

 

J'ai pu m'allonger sur un transat dans mon jardin plus de 10 minutes d'affilée sans qu'on vienne me pousser pour prendre ma place ou s'allonger sur mon ventre. Aucune dispute ne m'a fait sauter de ma chaise et j'ai même pu prendre un livre de plus de 100 pages et le lire en entier.

 

Je suis allée aux toilettes sans jamais être attendue derrière la porte, appelée ou même virée au bout de quelques secondes pour une envie "hyper urgente qui ne peut pas attendre".

 

J'ai pu écrire plusieurs billets en avance sur mon blog sans m'interrompre à chaque phrase et répondre à presque tous mes mails.

 

J'ai pu appeler des copines que je n'avais plus appelées depuis trop longtemps et terminer une conversation téléphonique sans être interrompue à chaque phrase.

 

J'ai pu aller chez le coiffeur, faire tranquillement les boutiques et même essayer tout plein de choses dans les cabines d'essayage.

 

J'ai pu faire une petite sieste en début d'après-midi et profiter enfin d'un peu de repos pendant ce troisième et dernier congé maternité.

 

J'ai pu sauter dans ma voiture et démarrer en quelques secondes en ne m'occupant que de mettre ma propre ceinture de sécurité.

 

J'ai pu dormir sur mes deux oreilles sans aucun risque d'être réveillée une ou plusieurs fois dans la nuit et même faire une grasse matinée.

 

J'ai pu recevoir des copains, discuter avec eux pendant des heures et finir toutes les conversations que je commençais.

 

J'ai pu préparer un apéro à l'avance et le laisser sur la table basse du salon sans que personne ne vienne piocher dedans dès que j'avais le dos tourné.

 

J'ai pu sortir avec James sur un coup de tête, me faire chouchouter en exclusivité par mon mari et aller au ciné pour voir autre chose qu'un dessin animé.

 

J'ai pu me reposer, souffler, m'occuper de moi et même m'ennuyer un peu.

 

Mais je n'ai pas entendu d'éclats de rire retentir 10 fois par jour, personne n'est venu grimper sur mes genoux et se caler contre mon cou pendant que je travaillais à mon bureau.

 

Personne ne m'a offert un petit bouquet réalisé avec les fleurs du jardin, ni même une petite pâquerette sans tige.

 

Je n'ai pas pu discuter comme chaque soir sur l'oreiller de Little Girl, écouter ses confidences et répondre à ses premières questions de petite fille qui grandi.

 

Je n'ai pas entendu les jolies déclarations d'amour de mon Baby Boy, je n'ai pas senti ses petits bras boudinés autour de mon cou et je n'ai pas eu de bisous baveux sur les joues.

 

La grande maison familiale est restée propre, bien rangée mais désespérément vide.

 

Cette semaine, pour la première fois depuis 6 ans, mes deux enfants sont partis en vacances sans nous.

 

Ils ont passé de très bons moments avec leurs grands-parents et j'ai pu me reposer, enfin, à une semaine de l'arrivée de Little Baby.

 

J'ai passé une semaine hors du temps qui m'a fait beaucoup de bien. Ils ont passé une semaine à la montagne et se sont régalés.

 

C'était une semaine très spéciale, comme il n'y en aura plus avant longtemps avec l'arrivée de ce nouveau bébé.

 

J'ai pu mettre pendant quelques jours ma vie de maman à plein temps entre parenthèse.

 

Cette semaine, j'ai vraiment aimé me retrouver, mais les seuls que j'ai vraiment envie de retrouver, c'est eux. Parce que je dois bien l'avouer, ils m'ont quand même sacrément manqué.

 

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9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 09:17

Dans moins d'un mois, tu seras là.

 

Je suis si impatiente de te rencontrer et pourtant je ne me sens pas encore prête.

 

Je suis si contente d'agrandir notre famille et j'ai tellement peur de la chambouler.

 

Je suis en pleines contradictions, entre joie immense et interrogations de toutes sortes.

 

Je me demande à qui tu ressembleras. J'aimerais tellement qu'un de mes enfants me ressemble enfin, et en même temps j'aimerais beaucoup que tu ressembles à ta grande soeur et à ton grand frère que je trouve si parfaits (avec mon objectivité de maman poule).

 

Je me demande si tu seras un bébé calme, qui dort beaucoup et qui mange de tout comme Baby Boy ou un bébé très, trop éveillé, qui tète toute la journée, qui dort très peu et qui ne mange que ce qu'il veut comme Little Girl.

(Si tu hésites entre ces deux profils et que tu veux mon avis, je préfèrerais que tu sois un bébé à la Baby Boy. Crois-moi, en faisant ce choix tu t'attireras très vite la sympathie de toute la famille et si en plus tu fais tes nuits en sortant de la maternité (il paraît que ça existe et que ce n'est pas un mythe) je te promets de t'acheter un scooter dès que tu seras en âge de le conduire ! Fin du message personnel).

 

J'ai hâte de prendre le chemin de la maternité, avec James à mes côtés pour cette nouvelle rencontre unique et magique. La dernière que nous vivrons tous les deux car je sais, cette fois, que tu seras notre dernier bébé.

Pourtant j'ai peur et je n'ai pas envie de retrouver une nouvelle salle de bloc opératoire pour revivre une naissance qui, une fois de plus, me sera volée.

Des personnes que je ne connais pas vont te mettre au monde.

Heureuseument qu'ils sont là, ils vont me permettre de donner la vie à nouveau, mais je sais aussi que je vais passer par des moments très désagréables, déshumanisés, très loin de la naissance idéale dont je rêvais en attendant Little Girl. A cette époque, il y a 6 ans maintenant, j'étais à mille lieux de m'imaginer que je donnerais la vie à trois reprises. Par césarienne.

 

Je me demande si je vais savoir m'occuper de toi. Ca peut paraître idiot, tu n'es pas mon premier bébé et je commence à avoir un certain savoir-faire pour changer une couche ou préparer un biberon, mais j'ai l'impression d'avoir oublié les gestes si particuliers que l'on fait avec un tout petit bébé. Les soins qu'il va falloir te prodiguer, les tétées à toutes heures, les nuits en pointillés, les interrogations face à tes pleurs et les craintes inhérentes à tout parent de nouveau-né. 

 

Et en même temps j'ai tellement hâte de pouvoir te serrer tout contre moi, te porter d'un seul bras tant tu seras léger(e), poser ta petite tête dans ma main, te couvrir de bisous, sentir ton odeur et ta peau si douce contre ma joue, sourire bêtement devant tes mimiques et te regarder t'endormir en souriant aux anges.

 

J'ai envie de profiter de chacun de ces moments si magiques et si uniques, de ces instants hors du temps qui paraissent tellement longs quand on est jeune parent, qu'on est fatigués et qu'on n'a plus une minute à soi et qui ont pourtant l'air d'être passés si vite quand on regarde en arrière quelques mois après.

 

J'ai hâte de te rencontrer, toi, le 5ème membre de notre famille, notre petit auriculaire qui manque aujourd'hui à notre main pour former notre belle et grande famille. Une famille telle qu'on l'a voulue, telle qu'on a eu la chance de pouvoir la construire.

 

Le compte à rebours est lancé, dans 27 jours tu seras là. Tu peux venir, on est "presque" prêts. On n'attend plus que toi.

 

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4 juillet 2014 5 04 /07 /juillet /2014 10:19

Aujourd'hui, c'est le dernier jour d'école pour Little Girl, mais c'est aussi et surtout son dernier jour en maternelle.

 

A la rentrée prochaine elle rentrera chez les grands Au CP. Dans une classe avec de grandes chaises et de grands bureaux, avec un cartable sur le dos et des devoirs à faire le soir.

 

Dans quelques mois elle saura lire, écrire et compter. Toute seule. Elle pourra raconter elle-même l'histoire du soir à son petit frère et peut-être même à Little Baby qui l'écouteront certainement avec admiration.

 

Ma petite fille est devenue grande. Elle a aujourd'hui 5 ans et demi (ça compte le demi quand on a 5 ans) et elle m'étonne chaque jour un peu plus.

 

Je la regarde grandir, murir, s'affirmer. Un peu trop parfois.

 

En ce moment elle nous joue une sorte de crise de préadolescence. Elle ne supporte pas qu'on lui dise non et se rebelle à chaque fois qu'on ne va pas dans son sens. A la moindre contrariété, elle se transforme : elle crie, entre dans des colères folles, dit des choses qu'elle ne pense pas et nous menace même de quitter la maison ! A 5 ans ! Une vraie pré-ado quoi. Ca promet pour les années à venir ...

 

Puis quelques minutes après elle se ravise, redevient cette petite fille aux grands yeux bleus, artiste et rêveuse qui s'installe sur mes genoux pour me faire un gros câlin, faire des bisous au bébé et me dire que je suis la meilleure maman du monde.

 

Je la vois faire et je me rappelle qu'il n'y a pas si longtemps, moi aussi j'étais cette petite fille qui voulait grandir, mais pas trop vite, pas tout le temps.

 

Cette petite fille qui s'inventait des histoires, jouait avec sa poupée, sautait dans les flaques d'eau dès que sa maman avait le dos tourné, faisait faire tout et n'importe quoi à sa petite soeur, parce que c'est ça être l'ainée.

 

Comme elle, je regardais au fond des verres de la cantine pour connaître mon âge imaginaire, j'effeuillais les marguerites en disant "je t'aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout", je mangeais des fraises tagada en les enfonçant tout au bout de mes doigts, je rêvais d'avoir un petit chaton qui ne grandirait pas et je trouvais que souvent mes parents étaient de vieux rabat-joie !

 

En la regardant grandir, je me vois vieillir. J'ai l'impression d'être passée tellement vite du rang d'enfant à celui d'adolescent, de jeune adulte puis de parent. La prochaine grande étape qui m'attend c'est donc celle de grand-parent. J'avoue, c'est un peu flippant.

 

Je comprends mieux à présent les paroles que me répétaient sans cesse ma maman, il n'y a pas si longtemps finalement.

 

Elle me disait de profiter de chaque instant, que la vie passe très vite et que lorsque l'on est enfant il faut savoir rester insouciant, le plus longtemps possible. Que les problèmes et les interrogations des adultes arrivent bien assez vite et qu'en attendant il faut prendre du bon temps.

 

Ce soir je ne pourrai pas aller chercher ma petite fille pour la dernière fois à la sortie de l'école maternelle. Je ne pourrai pas goûter les gâteaux qu'elle a préparés pour l'occasion avec toute son école parce que j'ai un rendez-vous médical important que je ne peux pas manquer et que je n'ai pas pu déplacer. Mais à 16h00 pile, je penserai très fort à elle, l'imaginant quitter pour la dernière fois sa classe de maternelle avec ses cahiers et ses créations sous le bras.

 

L'année prochaine, elle rentrera au CP et son petit frère, mon tout petit bonhomme, prendra à son tour le chemin de la maternelle, pour trois années qui vont passer, maintenant je le sais, à la vitesse grand V.

 

Ma maman me disait aussi que dès que les enfants rentrent à l'école, le temps s'accélère et que je ne verrai pas les années défiler. Je me disais, comme toujours, qu'elle exagérait, mais aujourd'hui j'ai compris que malheureusement elle ne disait que la vérité !

 

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