Depuis quelques temps, on parle de plus en plus dans les médias du "burn-out" maternel. De ces mamans épuisées, fatiguées de s'occuper au quotidien de leurs enfants et qui finissent par "péter les plombs".
J'ai essayé de réfléchir à ce phénomène dont on entendait très peu parler auparavant. Est-ce parce qu'on ne se posait pas la question, parce qu'on n'écoutait pas ce que les mères de famille avaient à dire ou tout simplement parce que ça n'existait pas?
Je ne suis ni psy, ni médecin, ni professionnelle de la petite enfance mais en tant que maman de deux jeunes enfants, j'ai ma petite idée sur l'une des raisons qui pourrait être à l'origine de ce phénomène complexe.
Je pense que les mamans d'aujourd'hui ont bien plus de pression sur les épaules que les mamans d'antan. D'abord parce que les moeurs et les modes de vie ont évolués, mais surtout parce que les médias nous mettent une sacré pression...
Quand on lit un magazine de presse parentale, on tombe systématiquement sur des articles qui nous expliquent comment faire pour que notre bébé mange bien et sainement, pour qu'il s'éveille, mois après mois, pour qu'il apprenne à bien parler, pour qu'il s'endorme facilement et passe de bonnes nuits, pour qu'il soit propre sans lui mettre la pression....
On nous explique comment réagir en tant que parent à telle ou telle situation. Comment gérer une colère de l'enfant tout en restant calme, comment lui poser des limites sans pour autant le brimer, comment le rendre heureux sans en faire un enfant roi...
Bref, comment faire pour que tout se passe au mieux dans le meilleur des mondes.
Sur le principe, c'est très bien. On a besoin d'être guidés en tant que parent, surtout quand on débute. Mais le souci c'est que dès que notre enfant ne rentre pas dans la norme ou dès que notre réaction de parent à une situation donnée n'est pas en adéquation avec ce qu'on a pu lire, c'est la panique.
A trop vouloir bien faire, on se met la pression !
On fait plus confiance à ce que l'on lit dans la presse ou sur internet qu'à son propre instinct. Or, qui mieux qu'une maman peut savoir ce qui est bon pour son enfant, connaître ses besoins en sommeil, à quel âge il sera capable de mâcher des morceaux, s'il aime ou pas les histoires, les puzzles, les voitures, les poupées, s'il est en train de faire une colère ou s'il est juste fatigué... Tout cela n'est écrit dans aucun livre, ni sur aucun site puisque la recette se situe en chacune et en chacun d'entre nous.
Quand son enfant va bien, en tant que parent, on le sait. Quand il va mal, physiquement, on le ressent. Le tout c'est de s'écouter, de se faire confiance, et de se tourner vers les personnes compétentes quand on en ressent le besoin.
Se dire que peut-être, dans l'idéal, il faudrait que tout se passe comme c'est écrit dans les magazines, mais qu'on a également le droit à l'erreur. Parce qu'on n'est pas infaillible.
C'est d'ailleurs ce qui nous rend humain.
Imaginez un peu la pression que l'on mettrait à notre enfant si on était vraiment parfaite, jamais un mot plus haut que l'autre, jamais de punition à mauvais escient, jamais de fatigue, toujours le sourire. Face à cet exemple trop "parfait", l'enfant ne saurait pas comment réagir en cas d'échec ou lorsqu'il est énervé.
Qui n'a jamais fait d'erreur? Elles font tout simplement partie de la nature humaine et sont toutes aussi importantes que les victoires pour se construire.
En résumé, je voulais partager avec vous cette phrase lue justement dans un magazine, parce qu'il y a aussi des choses très bien dans la presse parentale que je lis régulièrement (mais aujourd'hui, avec du recul). L'auteur m'excusera, j'ai oublié son nom, mais retenu son message qui disait simplement : "La mère parfaite est imparfaite".
Si on met la barre trop haut, on ne pourra être que déçues. Alors continuons à faire de notre mieux tout en s'autorisant certaines erreurs. Si on agit avec pour seul but de rendre notre famille heureuse, on ne peut pas se tromper, ou si peu...
Cerise - Mère parfaitement imparfaite
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